Deux écoles - deux pays BOBO DIOULASSO - Février 2018
Elouan, notre fils de 10 ans, est scolarisé à l'école Lucien Paye de St Nolff (Morbihan), en classe de CM2. Avec le directeur (et instituteur) Bruno Leclinche, nous avons souhaité, profiter de notre voyage, pour lancer une correspondance entre l'école d'Elouan et l'école Diarradougou B (école du quartier où Daouda a grandit). Elouan a été nommé "ambassadeur" de sa classe ! Sa mission :
La différence de température entre les 2 pays a été une des premières questions : 4°C à St Nolff et 40°C à Bobo !!! Elouan repartira, avec dans ses valises, les lettres des camarades bobolais. Il présentera son voyage et sa rencontre avec l'école Diarradougou B à sa classe, à notre retour en France. Nous remercions les directeurs des deux écoles : Bruno Leclinche et Abdoul- Fatao Willy, pour leur investissement dans cette correspondance que nous souhaitons longue ! Armelle pour Yaala Bobo-Dioulasso - Février 2018
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Soni a débuté la couture à l'âge de 16 ans, en apprentissage.
Pendant 3 années, elle a appris toutes les ficelles de son métier de couturière sauf "la coupe". En effet son maître d'apprentissage ne souhaitait pas le lui apprendre, au risque qu'elle aille travailler ailleurs trop vite. Au terme de ses 3 années d'apprentissage, elle est donc partie se former " à la coupe" auprès d'un autre patron. Elle y est restée jusqu'à la naissance de sa fille Rama, en janvier 2014. Cette année-là, elle est partie travailler chez un nouveau patron. C'est également en 2014, que nous avons été présenté. Soni a confectionné, pour nous et notre famille, toutes nos tenues traditionnelles de mariage. J'ai apprécié son écoute, le respect de mes demandes et aussi la qualité de son travail. Ce que j'ai moins apprécié, c'est d'apprendre, quelques temps plus tard, qu'elle n'était payée que 1000F CFA par jour, soit environ 1€50 ! Au Burkina, c'est le prix d'une journée de travail pour les femmes, parfois elles gagnent moins, 500F CFA. Les hommes sont mieux payés que les femmes pour le même travail, malheureusement comme un peu partout dans le monde ! Soni s'est rendue compte qu'elle ne gagnerait jamais correctement sa vie, en continuant à travailler pour "des patrons". Elle a donc décidé de s'installer comme couturière indépendante. Il lui a fallu du temps pour y arriver et c'est en 2016 qu'elle s'est lancée ! Aujourd'hui, Soni travaille de chez elle, avec sa Singer et son matériel plus que rudimentaire. Mais elle est heureuse de ne plus dépendre d'un patron. Quand nous avons monté notre projet, c'était comme une évidence pour nous, de lui proposer un partenariat. Aujourd'hui, nous sommes très heureux de travailler avec elle et de contribuer au maintien et au développement de son activité de couturière indépendante. Armelle pour Yaala. Février 2018. Lors de notre campagne de financement participatif, nous vous présentions la coopérative de Femmes GAFREH. GAFREH est une coopérative de femmes qui recycle les sacs plastiques en créations originales (sacs, portes monnaies, chaussures...) et aussi en énergie et matériaux de constructions. GAFREH emploi 105 femmes : du ramassage au nettoyage des sacs, en passant par le tissage et la confection, mais aussi en administratif et gestion. GAFREH est labellisé Commerce Equitable. Nous les avions contactés depuis la France, et comme promis, nous sommes allés à la rencontre d'Haoua Ilboudo, la Directrice, dès notre arrivée à Bobo Dioulasso. Découverte du magasin, des bureaux et de l'atelier de confection au "secteur 4". Nous avons également échangé sur notre projet et mise en place d'un partenariat. Notre première collection, que vous découvrirez au printemps 2018, est composée de créations GAFREH à la sauce Yaala ! Le "25 de GAFREH" : Le vendredi 9 février 2018, Haoua Ilboudo, nous a organisé (en présence de la Présidente de la coopérative), une visite du "25" de Gafreh. Le "25 de Gafreh" ??? Kesako? C'est le centre de transformation des sacs plastiques en pagne. Pourquoi cette appellation, tout simplement parce qu'il se trouve dans le secteur 25 de Bobo Dioulasso ! Un immense mur, nous franchissons le portail vert et là... nous découvrons un amas impressionnant de sacs plastiques (voir photo) ! Passé cette première impression, nous découvrons un immense hangar où travaillent des femmes. Nous sommes, encore impressionnés par la quantité de métier à tisser ! Sous un autre hangar, 3 femmes trient, lavent les sacs récoltés par leurs collègues dans les rues. Nous passons de métier à tisser en métier à tisser. A même le sol, certaines coupent les sacs en lanières, d'autres attachent chaque lanière une à une, ensuite une dernière les embobinent. Ici les mètres ou les kilomètres de pagnes se composent de fils plastiques recyclés et de fils coton. Un travail incroyable, qui une fois fini, ne donne pas du tout l'impression de plastique ! L'ambiance est calme au 25, certaines chantent, d'autres allaitent... le travail se fait. Un peu éloigné du hangar, nous apercevons une "centrale". Nous interrogeons la Présidente. Celle-ci nous explique, qu'ils 'agit d'une centrale de transformation du plastique en pétrole afin de produire de l'énergie. A côté, des bouteilles en plastiques sont également en attente afin d'être transformées en "sable" pour le bâtiment. La visite se termine, nous ne pouvons que saluer le travail effectué par toutes les femmes, ces petites mains, qui tous les jours : ramassent, trient, nettoient, tissent et confectionnent ces kilomètres de pagnes. Bravo à elles, à leur savoir-faire, quel courage ! Armelle pour Yaala. Février 2018. |
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